Donner de l’air aux jeunes mères…c’est possible !

La situation sanitaire actuelle justifie complètement le port du masque en intérieur et la priorité donnée à la protection des personnels soignants qui sont en première ligne pour lutter contre la pandémie.

Pourtant, le témoignage de jeunes mères qui ont dû accoucher masquées interroge quand on sait l’effort physique que représente un accouchement et la nécessité de respirer du mieux que l’on peut pendant tout le travail.

Les responsables des maternités qui ont fait ce choix le justifient en disant qu’ils ont un personnel limité, qu’ils ne peuvent pas se permettre d’avoir des soignants contaminés et absents ensuite pendant une longue période, faute de quoi, ils ne seraient pas à même d’assurer les accouchements des patientes suivantes. Cette argumentation se comprend.
Pour autant, d’autres maternités ont fait des choix différents et on n’y recense pas de clusters particuliers. Les dentistes, les chirurgiens maxillo-faciaux traitent leurs patients sans que ceux-ci ne portent de masque…et ne sont pas non plus particulièrement victime du virus : ce sont les soignants qui portent des protections adéquates.

A l’heure où les tests antigéniques arrivent en France et permettent de savoir en 30 minutes si une personne est ou non infectée par la Covid-19, ne pourrait-on pas en équiper les maternités de façon prioritaire ?En testant à son arrivée chaque maman qui va accoucher, on saurait en 30 minutes si elle est ou non porteuse du virus. Ceci permettrait dans l’immense majorité des cas de laisser respirer librement les jeunes mères qui accouchent, accompagnant le plus humainement possible ce beau mais difficile moment. Ceci, sans mettre en danger les sages-femmes et obstétriciens qui les assistent.

C’est une question de choix politique : allons-nous mettre les moyens nécessaires pour accueillir les bébés et soutenir leurs mères au moment où elles les mettent au monde, ou pas ?