La santé des mères

06.03.20

Côté Mères n°11

Sommaire :

Etre et devenir mère
Etre mère quand on va mal
Etre mère quand l’enfant va mal
Etre mère quand on est victime de violences
Des chiffres pour le dire…

Edito

En ce début d’année 2020, MMM France s’intéresse à la santé des mères sous plusieurs de ses aspects
Lors de notre anniversaire des 25 ans à l’Assemblée Nationale en Mars 2019, nous avions fait le constat, à travers plusieurs échanges et interventions, que les mères, en particulier celles d’enfants porteurs de handicap, sont souvent plus exposées à la surcharge mentale et ont moins de temps à consacrer à leur propre santé. Par ailleurs, les médias ont beaucoup mis l’accent l’an passé sur les violences faites aux femmes, violences conjugales entre autres, et ses répercussions évidentes sur la santé. Que dire de la violence faite aux mères ! MMM France a participé aux conclusions du rapport ‘Des violences faites aux mères aux violences faites aux enfants » dans le cadre de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure et de la Justice. Nous vous en donnons quelques extraits dans ce numéro de Côté Mères. La France a été pointée du doigt ces dernières années pour les violences obstétricales, physiques et psychologiques. Au-delà du constat et du questionnement sur le sens, quelles sont les aides qui existent à la suite d’un accouchement traumatisant? Des associations partenaires de MMM France peuvent bien aider dans ces situations difficiles. Les séparations sont une grande cause de paupérisation pour les mères qui se retrouvent parfois dans une précarité où santés physique et mentale sont mises en danger. Enfin, on parle souvent du burn-out professionnel mais qu’en est-il du burn-out familial qui touche très majoritairement les mères ? Comment aider et s’entraider?

Nous verrons dans ce numéro que l’échange, la solidarité entre mères, chers à notre association mènent à des idées innovantes, des associations parfois méconnues qui peuvent être un vrai soutien.

Etre et devenir mère…

Les « 1000 premiers jours de la vie » d’avant même la conception à l’apprentissage de la parole, un thème très médiatisé ces derniers temps, alors que le gouvernement s’apprête à auditionner une commission, présidée par le Docteur Boris Cyrulnik, visant à montrer l’impact de ces premiers mois sur les années suivantes et présenter des suggestions et propositions permettant de pallier les faiblesses et manques affectifs et éducatifs à ce stade de vie. Pour en savoir plus https://www.youtube.com/watch?v=LyxGANQYBUQ.

Comme nous vous l’avions indiqué sur notre site, MMM France a rencontré Boris Cyrulnik en octobre dernier pour présenter ses propositions d’aides pour les mères pendant ces 1000 jours, basées sur notre vécu auprès d’elles, et nous espérons que certaines seront retenues. La première pensée va bien sûr vers l’enfant mais quid de la prise en charge bienveillante de toutes les futures mamans lors de la grossesse et de l’accouchement ainsi que des mois qui suivent ? Par son partenariat avec des associations qui depuis des années se consacrent à l’accompagnement de la future maman et de la nouvelle maman, MMM France s’intéresse depuis longtemps à cette période de la vie.
Nous avons au fil des ans participé à différents colloques qui montraient, jusqu’à récemment encore, le peu d’importance accordé à la période prénatale alors que parallèlement jamais la maternité n’a été aussi médicalisée. L’association ANEP (anep-france.fr) Association Nationale pour l’Education Prénatale, partenaire de MMM France, a fait un travail remarquable pour faire prendre conscience de l’impact de l’environnement sur la vie in-utéro. Il ne s’agit pas de culpabiliser les futures mamans pour telle ou telle raison mais bien de leur montrer à quel point prendre soin d’elles, de leur style de vie, milieu de vie, a des répercussions pour l’enfant. L’association a édité un « Livret bleu » téléchargeable sur leur site qui donne explications et propositions pour que ce temps de la grossesse et même avant soit un temps privilégié pour prendre soin de soi et donc de son bébé. C’est aussi une façon d’impliquer le père à tous les stades de la grossesse, un facteur équilibrant de plus pour la future maman.

Comme nous le disait Virginia, maman de deux garçons en revisitant ses grossesses :

« pour ma première grossesse mon mari était très présent. C’était vraiment une aventure à deux, un saut dans l’inconnu. En revanche, j’ai eu du mal à créer un lien avec mon bébé car je ne sentais pas ses mouvements. Et pourtant dès la naissance ce fut fusionnel ! Pour mon second enfant, mon mari s’est beaucoup moins investi. Je lui en ai voulu mais j’ai pleinement vécu cette grossesse. J’ai aimé être enceinte et sentir ce petit être grandir en moi. Après la naissance, j’ai ressenti un vide énorme, un manque. »

Ces dernières paroles nous mènent quelques mois plus tard lorsque l’enfant paraît et que chaque accouchement devient une histoire unique, un vécu unique.

La presse s’est fait l’écho de ce que l’on appelle les violences obstétricales. Dans une enquête de la DREES 95 % des femmes aimeraient être mieux informées sur les actes pratiqués pendant l’accouchement, l’épisiotomie fréquemment pratiquée pour un premier accouchement arrivant en tête de liste des gestes cités. Cependant, ce qu’elles déplorent majoritairement c’est le manque d’informations sur les soins de suite de couche allant de la rééducation du périnée aux éventuels troubles post-partums.

Aujourd’hui, après des années sur une courbe toujours croissante, le taux de césariennes en France a tendance à décroître pour atteindre environ 20% du nombre total de naissances, soit 1 sur 5, alors que l’OMS préconise un taux de 15 % qui correspond au nombre maximal de césariennes absolument nécessaires pour des raisons médicales. La France est aujourd’hui dans une moyenne honorable par rapport aux autres pays européens, les pays du nord de l’Europe jouant les bons élèves avec parfois moins de 15 % de naissance par césarienne comme en Islande. Les pays du sud et de l’est font figure de mauvais élève, la palme revenant à Chypre avec 52 % de césariennes. Les risques liés à une césarienne, hémorragie, phlébite, infections, ne sont pas nuls même s’ils sont aujourd’hui bien maîtrisés. Il n’est pas question bien sûr de remettre en cause les césariennes nécessaires pour préserver la santé de la mère et celle de l’enfant, mais les césariennes que l’on pourrait éviter et qui confinent à la violence faite aux mères. Un recours exagéré à la chirurgie peut masquer une formation insuffisante des obstétriciens à des gestes techniques comme l’accouchement par voie basse d’un bébé en siège ou de jumeaux, a-t-il été rappelé lors du congrès du Collège national des gynécologues obstétriciens de France en décembre.

Carte extrait article du Figaro.

Que ce soit pendant la grossesse ou l’accouchement, beaucoup de mères rapportent des paroles blessantes, des actes qui les atteignent dans leur intimité et leur dignité. Des paroles parfois dites à la légère et qui marquent profondément une future ou jeune maman à un moment ou l’on est plus vulnérable affectivement et psychologiquement.
Ainsi Estelle nous raconte :

« pour diverses raisons liées à mon histoire familiale je ne souhaitais pas allaiter ma fille. Quand je l’ai dit à la maternité, la puéricultrice m’a répondu : Comment ? Vous ne voulez-pas le meilleur pour votre enfant ? J’étais désemparée, j’avais peur que l’on me prenne pour une mauvaise mère et malgré le soutien de mon mari, c’est quelque chose qui me poursuit encore aujourd’hui d’autant que j’ai fait par la suite une dépression post-partum assez grave qui a rendu difficile pendant tout un temps le lien avec mon bébé. »

Donner la vie quand on n’a pas de toit…
Le problème est connu sur Paris et dans bien d’autres villes. Les hôpitaux de l’Assistance Publique ((AP-HP) sont confrontés à une augmentation du nombre de futures mères en situation de précarité qui accouchent et n’ont aucun lieu d’hébergement en sortie de maternité. Elles sont de fait accueillies la nuit par les hôpitaux et orientées le jour vers des lieux d’accueil en ville. Cette situation peut durer quelques jours voire plusieurs semaines, le temps de trouver un hébergement pérenne. Les hôpitaux, en lien avec le Samu Social et l’association Aurore notamment, essaient de trouver des solutions adaptées à chaque situation.
La structure d’accueil de l’Hôtel Dieu, destinée à 45 mères seules avec un nouveau-né a été progressivement transférée vers le centre d’hébergement d’urgence ‘Lumière du jour’ à l’hôpital Fernand-Widal. Près de 90 femmes avec leurs nouveau-nés sont ainsi accueillies dans un bâtiment spécialement dédié de l’ancien hôpital La Rochefoucauld dans le 14ème. Fin juin 2019, l’AP-HP permettait la mise à disposition totale de 1400 places disponibles dédiées à l’hébergement d’urgences. Les permanences d’accès aux soins de l’AP-HP assurent une prise en charge médicale et sociale pour toute personne en situation de précarité, ayant besoin de soins mais ayant du mal à y accéder par manque de protection sociale, difficultés financières ou autre raison. Elles permettent l’accès à des consultations de généralistes ou spécialistes. Les Pass de l’AP-HP ont ainsi accueilli plus de 37000 patients en 2018.
Voir aussi article du Monde https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/01/13/a-la-rue-avec-leur-bebe-le-calvaire-des-meres-isolees_6025667_3224.html
Une association membre de MMM, la Maison de Tom Pouce, accueille depuis longtemps toute femme enceinte ou maman avec un bébé de moins de 3 mois, mineure ou majeure, en difficulté, dans ses maisons d’Ile de France. Un accompagnement personnalisé est assuré en plus de l’hébergement. Pour en savoir plus https://lamaisondetompouce.com
Pour mieux connaître ou contacter l’association Aurore citée ci-dessus aurore.asso.fr

Etre mère quand on va mal : entre dépression post-partum et burn-out maternel … idées noires sur nuits blanches

Il est important dans ces périodes de grande fatigue et de bouleversement hormonal qui suivent une naissance, quand on a l’impression que l’on ne va plus y arriver, de ne pas rester seule. Pas toujours facile quand la famille est loin, le papa très pris, les amies très occupées….et que l’on est sensée baigner dans le bonheur de la jeune maman comblée. Parfois, ce que l’on appelle joliment le « baby blues’ devient une vraie dépression post-partum et il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin. Alexandra Sublet, présentatrice bien connue en a fait l’expérience et le raconte dans un livre car elle a le sentiment que le sujet est tabou «T’as le blues baby?» :

«Ça m’est tombé dessus avec violence, comme si j’étais devenue une autre femme, que je ne reconnaissais plus, à la fois neuneu, amorphe et incapable d’accomplir les gestes les plus simples, comme donner un bain à ma fille ou même lui faire un biberon. J’ai beaucoup culpabilisé. Je me sentais au fond du trou.»

Une association partenaire de MMM France, « Les Doulas », qui décrit la Doula comme « une compagne de route sur le chemin de la parentalité » peut vraiment apporter une aide professionnelle non médicalisée pendant le temps de la grossesse, l’accouchement et pendant la période postnatale. L’intervention d’une doula permet de rompre l’isolement. N’hésitez pas à les contacter, elles viendront chez vous ….Pour en savoir plus https://doula.info/contact/ .
Différentes situations de vie peuvent également mener au burn-out maternel : manque de sommeil et fatigue avec un tout petit, famille nombreuse sans aide suffisante, conciliation vie familiale vie professionnelle difficile , maman solo qui porte toute seule tous les aspects de la vie, maman en situation de précarité qui se soucie du lendemain. La liste est longue et peut encore être allongée. On parle volontiers aujourd’hui de la ‘charge mentale’ de la famille, qui reste principalement portée par la mère même quand le père participe volontiers aux tâches familiales. Quand le ‘temps pour soi’ devient insuffisant, que la récupération n’est plus possible et que la fatigue physique et nerveuse devient permanente….on n’a même plus parfois le recul nécessaire pour se rendre compte que tous les clignotants sont au rouge. Le burn-out pointe et peut toucher n’importe quelle mère. Pour en savoir plus visitez la page Facebook burnout parental, www.burnoutparental.com ou https://www.mc.be/actualite/articles/2018/ateliers-burnout-parental

Écoutons le témoignage de Leslie mère de deux garçons : ‘Etre mère ça change la vie, mais les premières années c’est très ingrat, fatigant. C’est un pari sur l’avenir avec bien sûr des moments de grand bonheur. Il ne faut pas idéaliser l’arrivée du bébé comme tend à le faire notre société. A notre époque où l’on a moins de solidarité familiale, où les femmes ont souvent des projets personnels forts, c’est un changement difficile à accepter, c’es renoncer à beaucoup de choses. Un bébé c’est 100 % de dépendance, de surveillance et moins de liberté pour papa-maman. Et encore, j’ai un mari qui partage les tâches ménagères et les nuits à veiller les enfants ! Heureusement, c’est aussi passionnant d’observer un petit humain qui grandit, à qui on transmet des choses, et c’est une histoire d’amour… énorme, inexplicable, inébranlable ».

Etre mère quand l’enfant va mal

Lors de notre dîner anniversaire de mars 2019, nous avons toutes été touchées par le témoignage de Laura Julia Fiquet qui nous a parlé du quotidien d’une maman d’enfant porteur de handicap. A côté des moments de joie et de tendresse, un combat de chaque instant pour la prise en charge médicale et scolaire, compliqué de démarches administratives interminables.
Laura nous dit que : « du fait de l’insuffisance de structures de prise en charge adaptées, être mère d’un enfant handicapé signifie être assignée à résidence pour de très nombreuses mères. » Le défi : rompre l’isolement. Laura Julia a créé une page Facebook qui compte aujourd’hui 20000 followers et une association adhérente de MMM l’ UMEH : Union des Mamans d’Enfants Handicapés. Pour en savoir plus https://umeh.fr
Laurence quant à elle attire notre attention sur la plus grande vulnérabilité des mamans d’enfants handicapés, plus de fatigue et de stress et le risque d’un moins bon suivi de santé en général.

 » Je sais que je devrais prendre du temps pour un suivi médical régulier mais quand j’ai fini le parcours du combattant des visites chez les spécialistes et différents thérapeutes… je n’ai plus l’énergie de m’occuper de moi, prendre rdv chez le médecin pour un bilan, chez le gynéco ou au labo. »

Ne pas rester seule, pouvoir parler de son quotidien avec des mamans qui vivent la même situation et vous comprennent, c’est ce qu’offre l’association Coeur de Maman, partenaire également de MMM France. Créée par des mamans d’enfants porteurs de handicap, l’association propose un peu partout en France des groupes de paroles spécifiques. Pour en savoir plus http://coeurdemaman.net .
« Etre mère quand l’enfant va mal », c’est aussi être maman d’un enfant ou d’un adolescent qui part à la dérive, qui déprime, utilise des substances nocives voire développe une maladie psychique chronique. Là-aussi il est urgent de ne pas s’isoler, s’enfermer, que le père soit présent et soutenant ou que l’on soit seule à porter le problème. Diverses associations d’aide existent et les professionnels de santé sont très au fait de l’épuisement physique et psychologique. IL ne faut pas hésiter à en parler, accepter de le reconnaître, accepter de se faire aider.

Bien sûr, ce quotidien dense et fatigant touche aussi les pères, et c’est justement à Olivier que nous avons choisi de laisser la parole ici, pour témoigner de sa vie auprès de François, son fils unique de 3 ans, au sein d’une famille recomposée. François est atteint d’un cancer avec une tumeur sur le rein et des métastases au cœur. Il a subit 3 opérations en 6 mois, cœur, rein et poumons, entrecoupées de séances de chimiothérapie et de radiothérapie qui vont durer un an. François revient à la maison après la première opération car il décline et à besoin du cocon familial :

« J’ai arrêté de travailler pour m’occuper à tout moment de mon fils François. J’ai 1 à 2 h de liberté par jour pour voir des amis, m’occuper des autres enfants, ce qui oblige à regarder ailleurs. Je vis au jour le jour et ne pense pas à l’avenir. Je me focalise sur mon fils. Je ne pense pas à la mort mais uniquement à comment le soulager. Je ne me suis pas particulièrement fait aidé sauf par les services de l’hôpital ou en voyant un pédopsychiatre pour François.

Le plus difficile
La nuit à l’hôpital, j’ai besoin d’anxiolytiques pour dormir. Mon fils a partagé une chambre avec un enfant mourant, difficile d’être positif, d’avoir le moral. J’ai peur de tomber malade ( d’avoir une rechute de mon propre cancer), peur de ne pas tenir le coup.
Ce qui aide le plus
La cohésion de la famille, être à 2 pour s’épauler. Le soutien amical, les visites des amis et de la famille, ça remonte le moral. Il faut s’occuper du reste de la famille et la vie continue.
Mon engagement religieux m’apporte beaucoup.
Les médecins et le personnel soignant de l’Institut Curie ont été formidables par leur compétence et leur écoute.
J’ai appris à profiter de la vie , les petits problèmes n’ont pas d’importance. Je n’ai plus peur de la réaction des autres. Je ne me crée pas d’obligations. J’ai acquis l’assurance de la sérénité ‘la vie est belle’. »

Etre mère quand on est victime de violence…

Nous ne saurions terminer ce Côté Mère sans parler de ce qui a fait la une de tous les médias particulièrement en 2019 : la violence faite aux femmes… et donc la violence faite aux mères.
Dans nos ateliers d’échanges « Etre mère parlons-en » nous avons régulièrement entendu l’une ou l’autre participante dire sa détresse devant le comportement violent de son conjoint, parler des coups ou des injures devant les enfants… et parfois confier à demi-mots que son adorable petit garçon devenu adolescent commençait à reproduire les gestes violent et les propos humiliants de son père ou beau-père.
La violence n’est pas que physique, c’est un fait avéré, et la perte de confiance et d’estime de soi qui résulte de la maltraitance psychologique peuvent faire des ravages sur la santé mentale d’une mère.
Rappelons que 1 femme meurt des suites de violence conjugale tous les 2,5 jours.
Le Grenelle des violences conjugales de septembre à novembre 2019 a aboutit à plusieurs propositions gouvernementales, certaines controversées comme l’assouplissement du secret médical qui permettrait aux médecins de faire un signalement en « cas d’urgence absolue où il existe un risque sérieux de renouvellement de violence ».
MMM a participé en novembre 2019 au rapport du groupe « Avenirs de Femmes » de l’ANA-INHESJ sur le thème : « Des violences intrafamiliales aux violences faites aux enfants »
Des structures gouvernementales et des associations spécialisées existent pour pouvoir en parler et nous avons pu constater, dans nos ateliers d’échange, combien un lieu d’écoute bienveillant et en quelque sorte anonyme est important pour pouvoir « sauter le pas » en parler ouvertement et finalement accepter d’être mise en lien avec des professionnels spécialisés.
3919, numéro spécifique pour les victimes et les témoins de violences sexistes et sexuelles joignable 24 heures sur 24,7 J sur 7.

DES CHIFFRES POUR LE DIRE

Violences obstétricales
https://www.macsf-exerciceprofessionnel.fr/Reglementation-et-actualite/Actualites-et-lois-de-sante/violences-gynecologiques-et-obstetricales-rapport
Rappelons les données chiffrées connues :
• 6 % des femmes se déclarent insatisfaites du suivi de leur grossesse ou de leur accouchement (50 000 femmes)
• 1 femme sur 2 sur laquelle une épisiotomie a été réalisée déplore le manque ou l’absence totale d’explication sur le motif de l’épisiotomie.
• 3,4 % des plaintes déposées auprès de l’Ordre des médecins en 2016 concernent des agressions sexuelles et des viols commis par des médecins.

Les taux d’épisiotomie — toutes grossesses confondues — sont très variables d’une maternité à l’autre, de 0,3 % (dans une maternité de type 3 – accueillant les grossesses pathologiques et à grands risques) à 45 % (dans une maternité de type 1 – accueillant des grossesses normales ou à bas risque), selon la cartographie 2018 Le Monde/ Fédération française des réseaux de santé en périnatalité
En 1981, il y avait 10,9% de césariennes alors qu’en 2010 elles atteignent 20,08%. Depuis 2010 le nombre de césariennes a légèrement baissé et se stabilise autour de 20,2% en 2014.
Tous les chiffres ci-dessus viennent du HCE ( Haut Conseil à l’Egalité) http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hce_les_actes_sexistes_durant_le_suivi_gynecologique_et_obstetrical_20180629.pdf

Burn out maternel
https://www.parents.fr/etre-parent/maman/forme-et-bien-etre/lepuisement-maternel-79690
http://psy-enfant.fr/burn-out-maternel-definition-test/
Si le burn-out parental est encore peu médiatisé, il concernerait de nombreux parents. Selon Moïra Mikolajczak, auteur du livre Le burn-out parental, l’éviter et s’en sortir:
 5 % des parents souffrent de burn-out parental
 8 % sont des sujets à risques élevés, c’est-à-dire qu’ils sont fortement susceptibles de basculer dans un état d’épuisement avancé.
D’après une étude réalisée en 2013 par le site Maman travaille:
 63 % des mères qui ont une activité professionnelle sont épuisées
 19 % prennent au moins une fois par semaine des médicaments, vitamines ou calmant

Allaitement
https://www.sante-sur-le-net.com/allaitement-france/
En mars 2017, les premiers résultats de cette vaste étude ont été publiés. Les résultats de l’étude indiquent que 70 % des bébés ont été nourris au sein au moment de leur naissance. Mais le taux d’ allaitement chute très rapidement après la sortie de la maternité : 38 % des nourrissons sont encore allaités à quatre mois, 19 % à six mois et 5,3 % à un an. La durée moyenne d’allaitement en France est ainsi de 17 semaines (7 semaines en exclusif), contre 8 à 13 semaines dans les années 90.

http://lalecheleague.fr/

Enfants porteurs de handicap
http://www.hcfea.fr/IMG/pdf/Chiffres_cles_petite_enfance_handicap-2.pdf
• Selon les approches et classifications médicales, 1% à 2% d’enfants seraient porteurs d’un handicap sévère à moyennement sévère, sachant que le handicap peut se révéler progressivement.
54% des enfants en situation de handicap de moins de trois ans sont gardés exclusivement par leurs parents selon les données CAMSP, contre 32% pour les autres enfants selon les données en population générale.
https://www.ocirp.fr/actualites/les-chiffres-cles-du-handicap-en-france
350 000 : c’est le nombre d’enfants ou adolescents en situation de handicap scolarisés à la rentrée 2015, dont 279 000 en milieu ordinaire (soit 80 %, et 20 % en établissement hospitalier ou médico-social).
Source : DARES 2016 – Les chiffres clés de l’aide à l’autonomie 2018, CNSA.

Violences conjugales
220.000 FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES
12 % DES FRANÇAISES ONT DÉJÀ ÉTÉ VICTIMES DE VIOLS
149 MEURTRES PAR CONJOINTS RECENSÉS EN 2018

https://www.cnews.fr/france/2019-09-03/grenelle-des-violences-conjugales-les-10-chiffres-connaitre-874922

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