16.09.20
Make Mothers Matter rappelle au gouvernement que le télétravail n’est pas un mode de garde
Pour faire face aux fermetures ponctuelles de crèches ou d’écoles liées à la recrudescence de cas Covid, le gouvernement a réactivé le 9 septembre le droit au chômage partiel pour les parents sans solution de garde. Cette mesure, très utile aux parents, coûte cher aux finances publiques. Des conditions beaucoup plus strictes sont désormais exigées pour bénéficier du dispositif, cela se comprend.
Il est stipulé entre autres qu’une famille où l’un des deux parents peut télétravailler ne pourra pas bénéficier du chômage partiel. Le parent dont l’enfant est privé de crèche ou d’école est donc prié de télétravailler à plein temps tout en assurant la garde de son enfant …et c’est bien cela qui pose problème.
Télétravailler permet certes à un salarié une plus grande flexibilité dans l’organisation de son travail et un gain de temps (trajets domicile-travail). Un salarié en télétravail à son domicile peut évidemment interagir ponctuellement avec son enfant, assurer son déjeuner, être une présence rassurante dans la maison. Par contre, il est totalement illusoire de croire qu’on peut cumuler une journée de travail efficace et complète pour son entreprise tout en assurant toutes les tâches essentielles auprès d’un ou plusieurs jeune(s) enfant(s). Or, pour le moment, le dispositif gouvernemental ne fait aucune différence entre la garde des (très) jeunes enfants ou des ados.
L’enfant de moins de 3 ans a besoin – en dehors de la sieste– d’une présence constante, tant pour veiller à sa sécurité que pour participer à son éveil. Promenade, jeux, lecture d’histoire, bricolage… L’action des parents à la maison, des puéricultrices dans les crèches n’a rien de sporadique !
Les enfants scolarisés gagnent progressivement en autonomie avec l’âge… Mais, l’avalanche de témoignages lors du confinement a démontré qu’un enfant a besoin d’être largement soutenu, accompagné, encouragé par un adulte présent à ses côtés pour que la période passée à la maison ne soit pas synonyme de décrochage scolaire.
Imaginer que les parents physiquement présents à la maison grâce au télétravail puissent à la fois assurer ce soutien et leur activité professionnelle, c’est leur mettre une lourde charge sur le dos.
Les nombreuses mères et les pères aussi qui, pendant le confinement, s’improvisèrent maîtres d’école, animateurs de jeux-distractions et écoutants attentifs tout en jonglant avec des obligations professionnelles jusqu’à des heures avancées de la nuit, le savent. C’est un chemin périlleux où le burn out guette ainsi que la multiplication des tensions et disputes dues à l’accumulation des fatigues. L’équilibre familial peut en être détruit.
Non, le télétravail n’est pas un mode de garde !
Oui à la mise en place du dispositif d’aide aux parents lors de la fermeture de la crèche ou de l’école de leur enfant, mais en prenant mieux compte la réalité du terrain : il devrait être reconnu à tout parent, même s’il peut télétravailler, un droit à cesser ou diminuer fortement son activité professionnelle lorsqu’il est dans l’obligation de prendre en charge un enfant de moins de 6 ans à plein temps. De même, un droit à réduire son activité professionnelle pour assurer une présence et une aide à la scolarité pour des enfants de 6 à 12 ans.
L’idéal serait d’ailleurs de donner une vraie flexibilité aux parents en leur permettant de choisir au cas par cas avec leur entreprise le dispositif le plus adapté à leur famille pour concilier au mieux responsabilités professionnelles et responsabilités familiales.
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