18.09.20
Un rapport sur les 1000 premiers jours de la vie, remis le 9 septembre dernier au gouvernement, fait de multiples préconisations pour permettre aux familles de mieux accueillir leur tout petit. La refonte des congés parentaux y figure en bonne place. Adrien Taquet, secrétaire d’Etat en charge de l’enfance et des familles, doit indiquer fin septembre les mesures retenues par le gouvernement. Elles seront votées dès le mois d’octobre dans le cadre de la loi de finance de la Sécurité Sociale.
Certaines mesures préconisées par le rapport des 1000 jours sont très favorables aux familles et viennent faciliter la possibilité de prendre du temps pour accueillir leur tout petit : allongement du congé maternité, allongement du congé pour le père / second parent. De même, pour donner une vraie souplesse aux parents pendant la première année de leur enfant, il est prévu un congé parental de 4 mois ½ pour chaque parent rémunéré à hauteur de 75% du salaire. C’est une vraie avancée pour toutes les familles qui aujourd’hui ne s’autorisent pas à recourir au congé parental du fait de sa trop faible rémunération (397 € / mois maximum pour un congé parental à plein temps).
Tout ceci a de quoi réjouir alors que la politique familiale menée ces dernières années a été accompagnée d’une chute importante du nombre de naissances en France : -10% (753.000 naissances en 2019 contre 832.799 en 2010).
Cependant, les modalités exactes qui seront incluses dans la réforme à venir pourraient sérieusement changer la donne pour les familles : en effet, ce congé parental réformé permettra-t-il un choix libre aux parents ou sera t-il un modèle imposé ?
En ce qui concerne le congé paternité, permettre à un jeune père / second parent de l’enfant de prendre jusqu’à 4 semaines de congé supplémentaire avec maintien de son salaire – comme l’a évoqué Adrien Taquet – serait une réelle avancée. Ce congé, pouvant être pris une fois le congé maternel terminé, permettrait à bien des familles d’assurer la « jonction » avec l’obtention d’une place de crèche par exemple, tout en permettant au père de s’impliquer encore mieux auprès de son enfant. En revanche, imposer à tous les pères de prendre obligatoirement cette période de congé, comme le propose Guillaume Chiche dans une proposition de loi qui sera étudiée à l’Assemblée Nationale début octobre, est un non-sens. La promotion de l’égalité homme-femme ne saurait justifier qu’on dicte aux familles leur mode d’organisation. Sans compter l’impossibilité de mettre cette obligation en pratique alors que tous les salariés ne déclarent pas nécessairement leur vie privée à leur employeur.
Pour les congés parentaux, le rapport des 1000 jours ne dit rien des 240.000 familles qui bénéficient du congé parental dans sa forme actuelle, malgré sa faible rémunération. Sera-t-il toujours possible pour ces mères et pour ces pères, après la réforme, de faire le choix de rester auprès de leur enfant jusqu’à son entrée en maternelle (si les deux parents partagent ce congé) ou tout au moins jusqu’aux 2 ans de l’enfant (si un seul des parents prend un congé parental) ?
Ces familles qui font le choix d’un congé parental long sont autant d’enseignants, de personnels soignants, d’employés, d’ouvriers ou encore de parents de plusieurs enfants qui font le choix, même s’ils y perdent financièrement, de prendre du temps pour garder eux-mêmes leur enfant. Ce choix leur sera-t-il interdit ? Doit-on les obliger à mettre leur enfant à la crèche, dont on sait qu’elle est beaucoup plus coûteuse pour les finances publiques ? Mais surtout, y aura-t-il assez de places de crèches pour accueillir tous ces enfants ?
Make Mothers Matter France espère vivement que la réforme qui sera présentée fin septembre fasse preuve de bon sens. Ces nouvelles possibilités de congé parental seront de formidables avancées pour les familles à condition de ne pas se voir imposer des choix qui ne seraient pas les leurs.
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