Vivre ensemble avec nos différences

01.06.15

Coté mères n°3

EDITO

L’obsession de la ressemblance et la peur de la dissemblance existerait depuis l’Antiquité.

La ressemblance rassure. Elle renforce notre sentiment d’appartenance, elle facilite la création de liens, la compréhension de l’autre, elle est un gage de reconnaissance.

La dissemblance intrigue, elle suscite des interrogations, peut générer des peurs à défaut de moqueries et parfois pire encore.

C’est au cœur de la famille que se jouent les premières confrontations à la différence de l’autre, qu’elle soit physique, psychologique, de caractère, de goûts, de réactions…les parents peuvent parfois être étonnés d’avoir engendré des enfants qui leur ressemblent si peu ! L’image du vilain petit canard n’est jamais loin…Puis c’est le monde scolaire qui s’impose dans toute son âpreté : il ne fait pas bon y être différent. Le harcèlement rôde. Et enfin c’est le monde tout court avec nos vies conjugales, professionnelles, associatives, de loisirs…qui sollicitent continuellement nos facultés d’adaptation.

MMM propose d’aborder ce vaste sujet à travers quelques touches livrées dans nos dîners et nos ateliers d’échanges, les témoignages de certaines de nos adhérentes confrontées à la gestion de la différence dans leurs familles, quelques information sur le harcèlement à l’école et sur internet et la présentation d’un outil d’aide à une meilleure connaissance de l’autre : l’ennéagramme que propose une de nos bénévoles.

Entendu et noté lors de notre diner du mois d’avril sur le thème  » vivre ensemble avec nos differences : ça commence à la maison »

Ce qu’on n’aime pas, les différences qui nous insupportent

  • Les clichés,
  • Les stéréotypes,
  • Les préjugés,
  • Les regards pesants,
  • Le manque de reconnaissance.
  • Les rythmes différents
  • Les règles différentes dans la famille

Les premières choses qui nous viennent à l’esprit quand on parle de différence en famille et voisinage

  • Couper la relation pour se protéger face à l’indifférence et la non-acceptation
  • En cas de difficulté ne pas hésiter à appeler les gens.
  • Chercher à partager aussi les joies et les belles choses et pas seulement ce qui est difficile
    « Les différences peuvent poser problème mais cela enrichit aussi « : se le redire régulièrement et s’en convaincre
  • Se protéger des autres en posant des limites à l’intrusion
  • Prévenir et anticiper pour que chacun prenne ses responsabilités
  • Créer un cadre dans la famille pour que chacun le respecte malgré les différences de personnalités
  • Ne pas avoir peur, oser
    « Choisir » un ton de voix posé
  • Utiliser son regard, son sourire
  • S’appuyer sur les enfants qui sont les ambassadeurs du contact : entre eux les différences ne se sentent pas (quand ils sont petits)
  • Partager : faire la cuisine, garder les enfants, … de mes voisins
  • Favoriser la solidarité, l’entraide
  • Apprendre à connaître l’autre : commencer par dire bonjour
  • Se mettre à la place de l’autre
  • Garder son calme et travailler la bienveillance

« Trucs et astuces » échangés à nos tables pour faire face aux différences :

• Par rapport à la télévision : en parler, trouver un compromis « temps » acceptable pour les parents qui ne souhaitaient initialement pas que leurs enfants regardent la télé, les impliquer dans le choix des films et émissions

• Par rapport à la gestion du temps :

prévenir de l’heure de départ pour une activité et s’y tenir (ceux qui sont en retard se débrouillent pour rejoindre ou ne viennent pas)réveil
donner des points de repère qui aident à respecter l’horaire : pendules dans chaque pièce, envoyer un sms sur tous les portables de la famille ¼ d’heure avant le départ, sonner la cloche 15 mn avant le départ
l’ado qui ne se lève pas pour aller à l’école : mettre la musique très fort, le mettre à la porte, lui jeter un seau d’eau sur la tête, lui demander ce qu’il lui faut pour qu’il se lève, le mettre en perspective par rapport aux conséquences et à son avenir, prendre rdv avec le professeur principal
avancer les pendules
donner un rdv ½ heure avant l’heure souhaitée
dire le malaise généré et les conséquences sur l’ambiance, ne pas partir de l’idée que tout le monde sait

•Par rapport aux tâches domestiques :

faire de l’humour sur celui qui arrive toujours « après la bataille »
ranger une partie et demander à l’enfant de faire le reste
faire un tas de vêtements sales au vu et au su de tous
faire la grève des machines
tout mettre en sac poubelle et jeter par la fenêtre
prévoir un panier à linge par enfant
leur donner les moyens de ranger facilement/ / organisation, bacs, mobilier, etc
transformer le rangement en jeu
ton de voix à travailler : le présenter comme une fête, quelque chose d’excitant : Venez on va faire la poussière ! je vous donne un chiffon chacun, waouh ! Avec les jeunes enfants ça marche à tous les coups

• Par rapport à des tensions familiales :

un très bon repas suivi d’une mise en commun de ce qui va et de ce qui ne va pas
On instaure une règle, on ne quitte pas la table, même si quelque chose est difficile à entendre !
C’est moi qui commence en rappelant les bons moments puis ce qui est plus dur. Ensuite, je passe la parole aux enfants pour qu’ils fassent pareil.
On s’écoute, les choses sont dites, des idées ont été émises, des questions ont été posées… on trouve des solutions ensemblE
• Par rapport aux relations parents / enfants :

avec ma fille, j’utilise mon mari comme médiateur : ça refroidit l’atmosphère, il trouve toujours une solution ! (sous-entendu : à laquelle je n’avais pas pensée)
avec un enfant qui se trouve « nul »: je prends un moment avec lui pour qu’il s’exprime, on fait un « soleil », brainstorming sur les raisons de la non écoute, Ensuite, on voit ensemble, ce qui peut dépendre de lui, et ce qui peut être changé.
avec des enfants qui ont du mal à supporter la différence autour d’eux, je leur explique et je montre l’exemple : j’accueille chez moi, je rends service … et je dis pourquoi je le fais. Après, quand ils ont grandi, ‘ils copient sur moi ‘
• Par rapport à des amis, des proches et des collègues, je ne laisse pas pourrir les situations. Si une attitude me semble étrange, je le signale et demande pourquoi.

Histoires vraies de la différence au quotidien

• Problème de bruit : une petite fille qui court dans l’appartement du dessus à toutes les heures du jour et de la nuit : je monte, je vais sonner chez ses parents (malgré la désapprobation de mon fils), je leur explique, ils me disent qu’ils n’en peuvent plus, ils sont d’accord pour que je lui parle, je le fais, la petite m’écoute (plus que ses parents), on cherche ensemble des solutions (chaussettes, chaussons « amortisseurs » de bruit, …)… => on se rencontre au lieu de s’ignorer et de laisser les ressentiments s’installer

• Problème de voisinage : maman de 4 enfants, malgré toute l’attention que je portais au respect du règlement de copropriété, il m’arrivait de laisser la poussette dans le hall à l’écart parce qu’il était impossible de la remiser ailleurs, il arrivait que les enfants jouent et fassent un peu de bruit, … mais très peu et peu souvent. Au moindre bruit, à la moindre incartade…. Le voisin du dessus rappliquait, furieux, nous menaçant, insensible aux explications données. Il a fini par nous envoyer des courriers en recommandé pour un oui pour un non. Lassés par cette façon de procéder, nous avons fini par lui envoyer aussi un recommandé lui signalant le constat d’une forme de harcèlement injustifié…Depuis je n’ai plus de poussette, ce monsieur essaie se veut charmant quand on se croise mais je reste juste polie. Courte mémoire !

• Petite histoire de couleur : j’ai été envoyée comme aide familiale chez une personne âgée qui ne voulait pas me laisser entrer en me disant : « Ah mais vous êtes noire, on ne m’avait pas prévenue… je n’aime pas les noirs. » Je lui ai d’abord demandé avec un grand sourire si je pouvais m’asseoir car j’étais très fatiguée par tous les escaliers et j’ai rajouté « mais vous savez je ne suis pas ici pour des relations d’amour mais de travail !» et sur le ton de la confidence je lui ai murmuré : « Entre nous, ne dites pas que vous n’aimez pas les noirs vous risquez une amende ! ».Aujourd’hui cette personne ne veut que moi comme aide familiale…

Verbatims de participantes au diner

  • Le cœur n’est pas un aquarium
  • Esprit sans calcul, le cœur sain
  • Mes voisins, je les bichonne, c’est ma 1e famille (ma vraie famille est très loin)
  • Chercher à voir ce qu’il y a derrière le foulard
  • La différence, c’est la richesse
  • Les enfants sont les « ambassadeurs du contact »
  • « un sourire, c’est la clé pour ouvrir la porte »
  • « la patience est plus puissante que la colère »

Et si, dans la famille, vivre la difference au quotidien, ça commençait par le respect enfant/parent/enfant….

Comment montrer à mon enfant que je le respecte

  • Le laisser faire les choix quand c’est à sa portée et qu’il n’y a pas de conséquence
  • Respecter leur choix quand ça les fait grandir ex Le laisser m’aider même si il y a de la casse ou si c’est plus long
  • L’écouter, être disponible quand il a besoin de parler :
  • Jouer avec lui, dégager du temps pour ses besoins
  • Respecter leur rythme de vie (petits)
  • Tenir compte de leur demande et leur faire la surprise
  • Respecter sa pudeur : ex ne pas le mettre en pyjama devant sa sœur
  • Respecter son intimité au moment du pot : tu m’appelles quand tu as fini
  • Respecter le temps de la salle de bain : intimité
  • Respecter les changements du corps à l’adolescence, ne pas faire de remarque désobligeante
  • Positiver : dire : ‘c’est une bonne idée … etc
  • Respecter le caractère, la personnalité de chacun sans imposer à tous la même activité, les mêmes loisirs, les mêmes copains, ….
  • Assurer la confidentialité de ce que l’on vit ou de ce qu’ils nous disent / Les aider à s’en assurer en leur disant : Quelqu’un t’a-t-il parlé de ce que tu m’as dit… etc

TEMOIGNAGE D’ADHERENTE

Comment avez-vous réagi en apprenant que votre enfant ne serait pas tout à fait comme ses frères et soeurs ? – Comment réagissez-vous aujourd’hui ?

nous n’avons pas vécu d' »effet de l’annonce » car notre petite fille est née si mal en point que notre premier voeu était de la garder avec nous quelles que soient ses difficultés. Nous ne mesurions rien, trop pris par l’urgence vitale. C’est progressivement, le risque vital s’écartant, que nous avons réalisé qu’évidemment, elle ne serait pas comme les autres. Le chemin entre le déni et l’acceptation réaliste est assez long. Plus elle grandit, plus nous voyons à la fois les différences et nous émerveillons des progrès. L’un compense l’autre en quelque sorte. Certains jours, nous avons vu en noir…Il suffit de crises un peu répétées, de comportements fatiguant pour cela, de l’accumulation de RDV médicaux dans tous les coins (cela c’est vraiment éprouvant). D’autres jours, c’est comme si elle venait de réussir Polytechnique (c’est pour l’image). Nous sommes gâtés car le tableau sombre des débuts n’a pas été proche de la réalité. Au final, elle fait tant de choses imprévues : Mais évidemment la vraie question,c’est celle de son avenir. le quotidien est plutôt rose, il faut le dire mais quid de son autonomie adulte, vie de jeune fille…. ?

Comment l’avez-vous dit aux autres enfants?

Dans la continuité de cette histoire, nos enfants ont toujours su. Mais il a parfois fallu mettre des mots. Là ce qui est délicat c’est aussi d’être en accord avec son conjoint. Chacun n’est pas prêt au même moment pour prononcer le mot handicap. Pour les enfants c’est plus simple. c’est leur petite soeur avec ou sans handicap. Le plus grand est plus inquiet car il voit mieux les implications.

Comment ont-ils réagi et comment réagissent-ils aujourd’hui en famille et à l’extérieur ?

A la maison, notre petite fille a trois esclaves ou chevaliers servants. Chacun dans leur rôle mais adorant jouer avec elle pour la stimuler. Ils lui ont créé des jeux conseillés par ses rééducateurs, cela avec beaucoup d’amour et de tendresse. Il n’empèche que nous sentons combien elle prend de place par rapport à eux : plus lente, plus capricieuse, plus fusionnelle…la vie familiale est beaucoup rythmé par notre fille. Et cela n’est pas forcément facile notamment pour celui qui la précède. et cela c’est à la maison…car à l’extérieur, c’est plus compliqué…Notre fille a tendance à crier, ce qui gêne notre aîné. Elle peut être un peu seule dans la cour de récréation, ce qui peine notre troisième. Notre second est plus placide par nature. Il est moins gêné. pour ce qui est de sa place, …elle en a une énorme…et parfois nous devons réfléchir à la remettre à sa juste place.

Quels trucs et astuce pour l’intégration au quotidien :

le handicap de Raphaëlle est finalement assez léger. La principale difficulté porte sur le langage. elle comprend bien mais parle mal. et sur quelques troubles du comportement. Pour ces derniers, je l’assoie en bas de l’escalier le temps qu’elle se calme ou je n’y prête pas trop attention (bon idéalement, car souvent elle se fait aussi gronder hé oui).. en fait, je l’éduque à peu près avec les mêmes exigences que les autres mais décalées dans le temps.

trucs et astuces principaux :

Prendre le temps de jouer avec son enfant. Cela c’est ESSENTIEL. Il existe plein de petits jeux à découvrir via les sites mot à mot (orthophoniste), Hoptoys…. selon le handicap. je passe beaucoup de temps sur internet à chercher des idées. Créer des jeux ou simplifier les règles des jeux connus.
Ne pas se sentir coupable, prendre du temps pour soi quand on sent qu’on va craquer. Aller bien est ce qui les fera aller mieux.
et pour moi qui suis une incorrigible bavarde, échanger avec les mamans des salles d’attentes de nos RDV innombrables.
Que diriez-vous à des parents dans une situation équivalente ?

Faite attention à votre fatigue physique
Echangez, ne restez pas seuls, profitez des supers circuits de rééducation qu’offre notre pays
Votre enfant vous épatera toujours….
et c’est VRAI que ce n’est ni facile ni très juste…Mais c’est aussi un chemin passionnant de découverte de l’autre, des différents handicaps, de son conjoint, de soi !

Laurence

Et quand le non respect de la différence devient un problème de société…..

Le harcèlement scolaire toucherait 15%des collégiens en France : 9% en tant que victimes et 6% en tant qu’agresseurs. Le nombre des victimes est 2fois plus important en 6ème qu’en 3ème. Phénomène de groupe, répétitif et de longue durée, le harcèlement scolaire profite de la loi du silence, de la honte et de la résignation de la victime. 22% des agressés n’en parlent à personne, 38% à leur famille, 34% à des amis et 6% à un adulte de l’établissement. Pas de profil type du harcelé comme du harceleur si ce n’est que le 1er dispose en général d’un faible réseau d’amis, d’un faible degré de socialisation et que le second, à l’opposé est doté d’un fort charisme, d’un sens de la dérision élevé et d’une absence d’empathie. Les conséquences chez la victime sont la perte de l’estime de soi, du goût du travail, la baisse des résultats scolaires et la mise en place de stratégies d’évitement de ses agresseurs comme l’absentéisme à l’école. Toutes ces manifestations peuvent être des signaux d’alerte pour les parents qui ne doivent pas perdre de vue que plus l’enfant est âgé et moins il se confiera à eux…

A lire : « Harcèlement et brimades entre élèves » de Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette, éditions Fabert

Le cyber-harcèlement est un phénomène qui ne fait que croître. Selon une enquête du ministère de l’Education nationale, 1 collégien sur 5 dit avoir été victime d’insultes, d’humiliations ou de menaces via internet ou SMS. Les plus touchés seraient les élèves de 3ème et les filles et 35% des victimes n’en auraient jamais parlé par peur bien souvent de se voir interdire tout accès à internet. Aux parents de ne pas diaboliser ce nouveau mode de communication et au contraire d’avoir avec leurs enfants un discours responsabilisant, éducatif et préventif. A eux de faire comprendre à leurs adolescents qu’ils doivent oser intervenir s’ils sont témoins de telles pratiques et si leurs propre enfant est victime ne pas hésiter à porter plainte.

L’Ennéagramme
Un système d’étude de la personnalité en 9 profils (bases/types) pour mieux savoir « Qui je suis ? », « Comment je fonctionne ? », et pourquoi ces mécanismes de fonctionnement se mettent en place automatiquement. Ces 9 profils sont 9 manières différentes de voir le monde:

Il y a ceux pour qui il est important de bien faire parce qu’ils croient que le monde va les juger (et les punir) > Ils vont faire des listes de choses à faire, et « bien » (selon eux) les faire.

Il y a ceux qui vont s’occuper à tout prix des autres en oubliant leurs besoins pour être sûr qu’on les aime > ils vous servent un café, même si vous ne l’avez pas demandé / n’osent jamais dire non si on leur demande un service.

Il y a ceux qui croient qu’il faut tout réussir et à tout prix pour recevoir de l’attention et de la reconnaissance. Ils sont organisés, efficaces, tenaces et soucieux des apparences > ils sont dans l’action et ne savent pas s’arrêter, même en vacances !

Il y a ceux pour lesquels il y a toujours quelque chose qui cloche. Ils sont hypersensibles, soucieux du Beau et attachés à ne pas être et faire comme tout le monde > ils sont extravagants, originaux et à l’humeur changeante.

Il y a ceux qui ne supportent pas l’intrusion et se mettent en retrait pour ne pas être envahis > Ils accumulent du savoir, sont experts dans leur domaine et ont du sang-froid.

Il y a ceux qui vivent dans la peur, ne supportent pas d’être trahis et feront tout pour anticiper et vérifier avant de faire et de décider > S’ils sont en confiance, ce qui peut être long, ce sont des amis/partenaires fidèles, protecteurs sur lesquels vous pouvez compter.

Il a ceux qui sont optimistes et dynamiques et s’organisent de nombreux projets pour échapper à la contrainte, la routine, la tristesse et la sensation d’enfermement > ils sont toujours de bonne humeur et sont hyper actifs.

Il y a ceux qui ne supportent pas l’injustice, qui croient qu’ils doivent tout contrôler pour être forts, imposer leur point de vue et protéger les faibles > ils sont coléreux mais très solides pour prendre l’autre en charge et mener des projets de grande envergure.

Il y a ceux qui détestent les conflits, recherchent l’harmonie à tout prix et ne prennent pas position. Ils ont du mal à passer à l’action si on ne leur impose pas des échéances > ils sont faciles à vivre, savent écouter tous les points de vue mais sont lents et ont du mal à dire non et se positionner.

A ces 9 profils/bases/types sont associés un numéro (c’est plus neutre qu’un nom) ou un nom de totem: le chef, l’observateur, le médiateur etc…

En Ennéagramme, il n’y a pas un profil ou une personnalité mieux qu’un autre : chacun a ses avantages et ses limites : Par exemple, c’est très chouette de vouloir que tout soit parfait, mais si c’est au détriment de soi-même, des autres ou de la tâche en question cela devient moins chouette !!!!

Notre profil (N°) est singulier : il est le résultat de ce que nous avons vécu enfant à un moment donné pour nous adapter à la vie. Ce comportement est aussi le résultat de nombreuses influences : celles de notre famille, nos parents, notre éducation, notre origine, nos conditions de vie, notre culture, notre spiritualité… Nous sommes donc d’un seul profil, mais nous sommes avant tout UNIQUES.

Lors de notre petite enfance, un élément déclencheur ou la répétition de situations insoutenables nous a fait acquérir des comportements et des croyances automatiques pour éviter d’être en souffrance ou en difficulté. Soyons indulgents les uns envers les autres parce que dans certaines situations, Pierre, Nathalie, notre frère ou notre mère NE PEUT PAS FAIRE AUTREMENT ! Chacun voit le monde avec sa paire de lunettes et nous sommes donc très différents.

Exemple :
Une 1e personne A aime que les choses soient bien faites (base 1) et une 2e personne aime passer rapidement d’une chose agréable à une autre (base 7). La personne A ne va pas supporter que B ne rebouche pas le dentifrice le matin, alors que B a mieux à faire que perdre son temps à le reboucher… Si ces 2 personnes vivent ensemble, elles peuvent mieux se comprendre et accepter leurs motivations respectives : A va comprendre pourquoi ce n’est pas important pour B de reboucher le dentifrice et B va comprendre que c’est important pour A de reboucher le dentifrice et y porter de l’attention. Dans la relation, cela doit apporter de la souplesse et de l’indulgence à propos du comportement de l’autre.

L’Ennéagramme donne des clés de lecture de « qui je suis » mais aussi de « qui est l’autre » en face ou à côté de moi. C’est donc un outil de développement personnel mais aussi relationnel. Il nomme et explique de manière cohérente nos MOTIVATIONS profondes.
Avec de l’observation personnelle et beaucoup d’indulgence, il permet de se transformer et d’améliorer ses relations.

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